Dans la poursuite de l'image rêvée

mille chutes.

Giuseppe Ungaretti

Dernières lueurs

 

Roman

 Mercure de France

 

 

Micheline, quelques semaines avant sa mort, a pour projet de s'embarquer sur un paquebot, pour un voyage dans le Grand Nord... le rêve de toute sa vie...

 

 

"Alors donc au revoir, ma Bibiche, dit Joseph.

Accroche-toi des deux mains. Tiens-toi au bastingage des deux mains, dit Joseph, tu es si petite et légère, le vent t'emporterait.

Alors, au revoir, dit Joseph.

Comme il est petit, dit Micheline, et tout seul sur le quai. Comme il est petit et tout seul !

Il va perdre son bonnet.

Et donc, qu'est-ce qu'il m'arrive ? L'Adriana. Enfin. Le pied sur la passerelle. Qu'est-ce que je fais ? Enfin. Le pied sur la passerelle. Je suis folle ! dit Micheline.

Et partir, oui, enfin, partir comme ça. Enfin. Sans Joseph, dit Micheline. Est-ce que je réalise ?...

Le laisser seul, ici ! Des jambes toutes maigres. Une canne maintenant. Des yeux qui ne voient plus. Un homme qui voit à peine. Est-ce que je réalise ?"

 

Parution : Juin 2008

Format : 119 x 186 mm, 192 pages

ISBN : 9 782715228702

 

 




 

CRITIQUES

 

"...comment dire l'indicible de la douleur ? Comment dire sans afféterie, ni quelconque démonstration l'évidence de la mort. De ce point de vue, les réponses apportées par Christina Mirjol sont en tout point admirables."

Jean-Pierre Han, L'Humanité, Lettres françaises

 

"Hors tout tapage médiatique, Christina Mirjol n'en finit pas de surprendre ses lecteurs. Ses premiers Cris nous avaient subjugués, ses Dernières lueurs l'affichent désormais comme une valeur sûre de notre paysage littéraire."

Yonnel Liégeois, NVO

 

"Dernières  lueurs est un livre émouvant, bref et fébrile comme ces heures ultimes où la vie s'en va aussi vite qu'elle est passée."

Livre Hebdo

 

"Les romans de Christina Mirjol suivent un projet bien précis : celui d'explorer la polyphonie, dans tout ce qu'elle a de plus poétique et de théâtral. Avec Dernières lueurs, l'auteur confirme qu'elle maîtrise ce projet : dans une langue sensible et épurée, son roman à plusieurs voix rappelle ce que la vie a d'essentiel."

Sabine Sur, Fluctuat.net

 

 




 

"Le ton de Dernières lueurs n'a rien de celui qu'on emploie lorsqu'on veut faire pleurer dans les chaumières. S'il faut le présenter, c'est probablement la comparaison avec celui de Samuel Beckett dans Oh les beaux jours ! ou Fin de Partie qui serait la plus à même d'en rendre compte."

Aurore Lesage, Parution.com

 

 

JEU D'EPREUVES

15 novembre 2008

Émission de Joseph Macé-Scaron

franceculture.com

AU FIL DES PAGES

20 octobre 2008

Émission d’Élise Fischer

rcf.fr


Photo d'un paquebot dans le port d'Oslo, archives personnelles de Christina Mirjol

 

"Les Dernières lueurs de Micheline, face au réalisme simple de son mari, transforment une mort ordinaire en une croisière de rêve... On se sent pris dans les rets d'une lecture lancinante, qui suit le fil d'une polyphonie parfaitement maîtrisée, où le drame de la condition humaine se trouve métamorphosé en une ode à la vie."

Julien Cavaro, Babélio

 

 

"Quelle merveilleuse découverte que ce quasi huis clos…

Rares sont les œuvres qui peuvent nous faire voyager dans une ambiance aussi complète sur une période aussi courte. L'exercice de style est ardu mais magnifiquement réussi."

lavieestunlongfleuvetranquille, Pierre, Babélio

 

 


 

 

"Les Dernières lueurs  sont celles d'un dernier tableauComment mourir...sans avoir parcouru l'interminable façade déchiquetée des fjords?...  Ainsi cette interminable façade déchiquetée nous apparaît comme la vie elle-même."

Bénédicte leconte, Ladymuse, Babélio

 

 

 

"Dernières lueurs est un roman remarquable qui nous parle du temps qui passe, de nos rêves enfouis, délaissés, du temps qu'il nous reste, qui va s'amenuisant. Un roman saisissant sur la vieillesse et son silencieux reflet, la solitude."

Pasoa,  Babélio

 

 

 

 

"A l'heure du dernier voyage, des Dernières lueurs, il ne reste que la tendresse, celle de toute une vie, et les gestes dérisoires de ceux qui resteront sur le quai."

GeraldineB,  Babélio

 

"Coup de cœur pour cette première lecture de l'année. Un livre poignant mettant en exergue la vie de l'âme (prisonnière à la fois du corps vieillissant qui va se désagrégeant... et prisonnière du temps terrestre compté et octroyé à chacun d'entre nous).

Cette lecture a le pouvoir de donner une sacrée claque à la sexagénaire que je suis. On y reconnait absolument tout de la détresse concernant le grand âge et du sentiment de finitude qu'on pourrait éprouver alors. Très émouvant."

domi_mbaz,  Instagram

 



EN RÉSIDENCE AU CHÂTEAU DE LAVIGNY

 

 

Fondation Heinrich Maria & Jane Ledig-Rowohlt

 

"La résidence internationale pour écrivains et traducteurs du Château de Lavigny a été fondée par Jane Ledig-Rowohlt en mémoire de son époux, l’éditeur allemand  Heinrich Ledig-Rowohlt. Son vœu était de faire de leur domicile, le Château de Lavigny, une résidence pour écrivains désireux de partager un esprit de communauté internationale propice à la création"

 

Durant ces trois semaines de résidence, la chambre qui m'est attribuée est celle que Vladimir Nabokov occupait lorsqu'il venait rendre visite à ses amis, Heinrich Ledig-Rowohlt et son épouse. Indéniable était sa présence invisible, comme indéniable l'était dans chacune des pièces du château la présence de ses anciens hôtes.