Oh vous savez, aujourd'hui mon pied est là, demain il glisse.
Cri n° 120, Une vieille
Nouvel inventaire
Fragments
Éditions Douro,
Collection La Bleu-Turquin
Dirigée par Jacques Cauda
Les cris, nouvel inventaire, fait suite à un premier texte qui comportait quatre-vingt-dix-neuf fragments numérotés.
Ce nouvel inventaire ajoute à ces derniers une centaine de nouveaux fragments, soit en totalité, 199 « cris ».
Ces « cris » ressemblent à ceux que nous pouvons entendre à deux pas de chez nous, dans la rue, au cœur de notre foyer ou dans les profondeurs de notre imaginaire : le boucher, le bûcheron, un flic, un juge, un voisin sans histoire, deux collectionneurs, l’homme perdu… De l’un à l’autre, c’est tout un cortège de clameurs qui défile, incarné sommairement par des personnages minuscules. Malgré la brièveté de leurs proférations, surgissent en quelques mots des pans de vie entiers, qu’un habile personnage, dénommé l’écrivain, s’amuse à mettre en scène, tel un équilibriste.
À les imaginer sur une scène de théâtre, on songe à une toile de Ensor.
Parution : 1er décembre 2023
Format : 135 x 215 mm, 336 pages
ISBN : 9 782384 062874
Jean-Paul Gavard-Perret
Critiques Libres/Blog
"Ce nouveau livre fait suite à un premier texte de quatre-vingt-dix-neuf fragments numérotés. [...]
Le tout est réussi et souvent sidérant dans cette hybridation en fragments."
"J’ai lu ce livre passionnément.
"La collectionneuse de cris et ses tranches de vie saisissantes !
199 cris, soit 200-1, celui qui surgit en refermant le livre, dans la gorge nouée du lecteur spectateur (impuissant ?)
Matériellement, c'est très « appétissant » : une couverture élégante et fort à propos qui reprend une peinture de Jacques Cauda, un format agréable à manipuler et une mise en page très aérée."
Tandarica, Gabrielle Danoux, auteure et traductrice, Babelio
"J'ai eu le sentiment de lire une pièce de Samuel Beckett tant l'absurde des situations est parfois
évident.
Il y a au fond, beaucoup de choses fortes et mémorables parmi ces cris, y compris ceux « totalement secondaires alors même qu'ils sont tout à fait effroyables, et eux, absolument
réels ».
Au fond, nous sommes potentiellement tous des crieurs en puissance. Christina Mirjol
dénonce et inventorie nos cris avec un grand talent, en se gardant bien d'émettre des jugements de
valeur."
Francharb3, Babelio
"[...] D'où ce défilé de sonorités plus ou moins confondantes. Et si personnages et propos semblent secondaires, n’en jaillissent que plus haut des morceaux
crus d’existence. Tout est en place pour que de telles voix trouvent des incarnations sur une scène théâtrale. Reste à trouver les acteurs suffisamment géniaux pour
interpréter chacun des dizaines de tels semblables et frères.
Et ce, là où toute l’interrogation repose sur l’étrangeté d’être plus ou moins conscient de le rester. Le concept d” ‘indivuité” créé par Sangral garde
ici encore des frontières même si parfois elles sont floues. Cela, eu égard à la liberté comme à l’inverse à la contrainte qu’elle contient. Toutefois, celle-là ne peut plus se
réduire à une simple individualisation ou à un enfermement égotique. Et elle prend une valeur générale."
Jean-Paul Gavard-Perret, lelitteraire.com
"Des cris, 199 au total, nouvel inventaire numéroté […]
Un cortège long et puissant que l'oreille du lecteur entend à chaque chapitre et dont les héros se font minuscules,sous le poids de leurs cris. Cris brefs, désorientés, souvent hésitants, peut-être à la recherche d'un témoin qui pourrait leur donner une confirmation, une justification, une preuve de leur existence ou de leur vie."
DianaAuzou, Babelio
"Une sacrée et vibrante découverte,
le théâtre de Christina Mirjol,
via la lecture d'une récente parution :
Les cris, nouvel inventaire.
Toutes sortes de cris y paraissent :
cris de douleur, d'indignation, de désespoir,
d'injustice, de surprise, d'incompréhension...
Mais aussi certains cris m'ont fait sourire,
à défaut de rire parfois.
Et toujours beaucoup de poésie,
de rêverie !"
domi_mbaz, Instagram
"J'ai commencé à lire Les cris
(pas pu emporter en vacances -
question poids - les cris ça pèse)
et ils ont un effet extraordinaire
sur moi - il y a une telle vision de
l'humanité et une telle musique,
vibration, un tel implicite du brouhaha
du monde par la petite porte et fenêtre,
les instants d'humanité se cristallisent
dans une sensation d'une pensée à soi.
C'est comme si d'un coup il y avait des
sous-titres à ce qu'on contemple
silencieusement. Bref j'aime..."
Anna Held, psychologue,
Paris
"Étonnant inventaire, écriture théâtrale
bien sûr, éventail de personnages,
rhapsodie de situations enchaînées,
tissées, et d'emblée s'établit une intimité
avec le lecteur, tiré vers l'avant ou l'arrière,
provoqué, étonné, bref, on "voit"
les personnages, écriture efficace et poétique,
humour et tragédie, comédie humaine, le flot,
soudain rompu puis relancé, nul répit
n'est possible, comme dans la vie.
Ce doit être jubilatoire à mettre en scène."
jjmarimbert, Jean-Jacques Marimbert, auteur, Instagram
"Comment ne pas adorer Les cris, nouvel inventaire de la
sémillante Christina Mirjol, qui nous offre sur un plateau d'argent un dernier opus tellement parfait dans sa profondeur, si complexe dans une perception d'apparence banale, et infiniment
sensible malgré la brutalité des mots, jetés ci et là au gré d'un vent capricieux et joueur.
Quelle intelligence ! Et, surtout, quelle idée de génie de reprendre un code vieux comme le monde en mettant littéralement en scène les cris de la vie, dans toutes leurs variétés. Bravo, chère
Madame. Ce qui était, déjà, superbe en 1999, se trouve paré aujourd'hui d'un rajout subtil et bien venue qui élève l’œuvre au rang de chef-d’œuvre."
Lavieestunlongfleuvetranquille, Pierre, Babelio
"J'ai longtemps réfléchi à quel autre écrivain me font penser ces textes de longueur variable, classés
dans un livre à la couverture inhabituellement plaisante au toucher... et tout en tripotant distraitement la douceur suédine, je me suis souvenue de Daniil Harms, cet enfant terrible de la
littérature russe. [...]
Le cri est un memento, le dernier stade d'un visage humain, qu'on a pris l'habitude de banaliser... D'où ce livre tragicomique. Son absurdité n'est pas une absurdité pour elle-même, elle exprime quelque chose de triste et d'insaisissable - les sensations d'impuissance, d'ennui ou de détresse - qui font partie de nos vies à nous tous."
Bobby_The_Rasta_Lama, Babelio
"Une suite de cris à lire avec parcimonie car leur intensité émeut, blesse parfois. Une suite de cris,
pourtant, qui se répondent, qu'il faut lire ensemble car elle forme un écheveau de destins qui se croisent, croisent leurs souvenirs, leurs désespoirs et engendrent leur descendance...
[...]
Parmi tous ces cris, les plus silencieux ne sont-ils pas les pires tels ceux de ces personnages à la Beckett traînant leur paillasson au travers d'une scène imaginaire symbolisant pourtant ce qu'il y a de plus authentique dans notre vécu ? Ne sommes-nous pas tous des cris plus ou
moins silencieux ?"
The_Noir, Thierry Noiret, auteur, Babelio
"Christina Mirjol vient de publier fin 2023 Les cris, nouvel inventaire [...]
Pour apprécier pleinement tout ce cortège de clameurs, pour pouvoir bien les entendre et qu'elles ne soient pas étouffées par leur nombre, je les ai dégustées par petites touches afin de les savourer à leur juste valeur. Il faut en effet prendre son temps si l'on veut mieux pénétrer ce théâtre de l'absurde et entrer dans l'intimité de ces êtres errants sans repère avec leur difficulté à communiquer ou leurs rêves ésotériques. [...]
Les cris, nouvel inventaireest un roman sensoriel de l'absurde hors-catégories !"
Gisèle Degache, Notre jardin des livres, blog
Cancie, Babelio
"Les cris, nouvel inventaire, est un livre hors normes, à la fois loufoque, poétique, déjanté et très réaliste. En reprenant et complétant son premier, ses premiers 99 cris, Christina Mirjol affirme un peu plus son extrême originalité, son sens du théâtre et son don pour l'observation de la vie quotidienne.
En 199 cris, certains très brefs, l'autrice passe en revue une somme importante de comportements, de drames du quotidien, d'absurdités que
chacun de nous peut constater ou entendre."
Jean-Paul Degache, Notre jardin des livres, blog
Fandol, Babelio
Christina Mirjol, avec un sens appuyé de la mise en scène, a réussi une expérience très originale : au tamis de sa sensibilité et de son sens aigu de l'observation, au tamis de son art de la concision et de la fulgurance, l'auteure a fait collection de cris.
[...]
Il me plairait vraiment d'assister à l'incarnation de ces voix sur une scène de théâtre. Tout au long de la lecture, j'imaginais les scènes, ce théâtre contemporain proche de celui de Beckett déjà cité mais aussi proche d'un Jon Fosse par son épure et son originalité, son étrangeté. Assurément une auteure prolixe et originale qui a plusieurs cordes à son arc, qui sait allier avec virtuosité tragédie et comédie, pour notre plus grand plaisir… à en lancer un cri de satisfaction dans cette littérature qui sort trop rarement des sentiers battus
HordeDuContrevent, Babelio
{...] avec Les cris, nouvel inventaire, Christina Mirjol a écrit un livre singulier, insolite, en tout point fascinant, qui témoigne chez elle d'une prise de conscience sur le caractère machinal de l'existence, de l'intuition d'une fin à venir, d'une tension indépassable. Celle des humbles.
L'absurde, l'incongru, la cruauté, l'ironie, l'humour aussi, chacun des personnages semble évoluer dans une conscience aiguë de l'instant. Quelque chose est en train de se passer, un événement, un souvenir particulier qui devient le point central, le noyau dur d'une parole qui va se démultiplier et qui comme une force centrifuge, va projeter et maintenir le(s) personnage(s) contre les parois d'une réalité devenue implacable, tragique et absurde. Ce sont leur voix, leurs mots qui les constituent, qui les font chacun apparaître devant nous.
Pasoa, Babelio
LES CRIS : c'est celui du nourrisson qui vient de naître , un cri de jouissance...
Il est également le dernier comme dans Cris et chuchotements, d'Ingmar Bergman avec un terrible cri d'agonie ...
C'est un cri, c'est un chant, c'est ... un hurlement de ces personnages qui viennent chuchoter, s'égosiller ou même protester et grogner !
[...] Cette écriture magnifique qui donne la parole à chacun des personnages à tour de rôle, fut mis en scène dans Les cris, de Christina Mirjol.
Cascasimir, Babelio