Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain,
c'est un tas, un petit tas, l'impossible tas.
Samuel Beckett
Fragments
Éditions du Laquet
Les Cris est un ensemble polyphonique numéroté qui se compose de quatre-vingt-dix-neuf fragments. C’est une série ouverte, susceptible à tout moment d'accueillir d'autres "numéros". Certains nouveaux fragments ont été publiés dans diverses revues et certains autres sont inédits. Il en existe actuellement plus de deux-cents.
Ce qui donne unité à la cohorte des personnages c'est leur voix et la fulgurante profération de chacune d'elles dans la série. Le parler fonde ainsi la forme de ces textes fortement oralisés, lesquels puisent leur matière dans le quotidien et son apparente platitude. Ces "cris" représentent des appels anonymes, qui, par leur brièveté et leur formulation dans l’instant enchâssent des pans de vie.
Mais qui parle à qui ?
Rien ne semble être plus sujet à caution que cette parole circulaire et sans cesse relayée, qui est
ancrée dans le présent, semble n'avoir ni début ni fin, et dont on ne connaît pas vraiment le
destinataire.
Parution : 1er trimestre 1999
Format : 135 x 210 mm, 160 pages
ISBN : 9 782910333805
CRITIQUES
"Tel un poète qui joue et se joue des mots, des situations, Christina Mirjol donne à entendre des petits drames drôles et tragiques, mettant en marche un univers étrange, toujours juste et terriblement prégnant."
Françoise Petit, La Comédie française,
Journal des trois théâtres, revue mai 2006
"Christina Mirjol entend les cris du monde. Elle se saisit de leurs éclats pour révéler ce qui se cache derrière le bruit des mots : le langage. À travers 99 cris d'hommes, de femmes, de chiens, de cafards, de voix... elle invente une vie qui ressemble étrangement à celle que nous traversons."
Jean-Louis Jacopin, Rond-Point revue n°3
"Un superbe récit à lire à voix haute, sous l'arche d'un pont ou dans le tunnel d'une vie, pour en amplifier
l'écho."
Yonnel Liégeois, L'Hebdo
"Et c'est bien une terrible musique qui naît des mots de Christina Mirjol.
Une musique nourrie d'absurde et de dérision."
Alain Le Blanc, La Dépêche
"Un récit qui relève d'une performance de style."
Direlot
"L'auteure se sert à merveille, et dans un style si rare, de la puissance des mots, des « cris » du cœur, reflet de l'espèce humaine dans ce qu'elle possède de plus profond et intangible…"
Pierre, Babélio
UN LIVRE DES VOIX
3 mai 1999
Émission de Claude Mourthé
mise en ondes par Jean-Mathieu Zand
franceculture.com
LITTERATURE SANS FRONTIÈRES
19 avril1999
Émission de Cella Minart
rfi.fr
TEXTE LAURÉAT 1998
DES JOURNÉES D’AUTEURS
L’ÉCRITURE DANS TOUS SES ÉCLATS
Un fameux millésime sous le signe de l’étrangeté.
J.-M. Durand, Lyon Matin
L’HEURE DE LA DÉCOUVERTE
Nelly Gabrielle, Lyon Figaro
LES PRÉTENDANTS PASSENT EN LECTURE
Quelques jours pour se rafraîchir les oreilles.
Catherine Bouvard, Libération
LES CRIS
de Christina Mirjol
NTH8 LYON
22-31 janvier 2004
Création Compagnie Les Trois-Huit
Mise en scène
Sylvie Mongin-Algan
Avec
Vincent Bady
Anne de Boissy
Pierre-Jean Etienne
Valérie Leroux
Frédérique Mille
Guy Naigeon
Hélène Pierre
Musique originale
Ph. Moënne-Loccoz
Musiciens clavéristes
Véronique Dubin, Jesn-Luc Simon
Scénographie et vidéo Patrick Bugeia
Costumes
Christian Burle
Lumière
Michel Paulet
Chargée de production
Anne-Claire Font
Communication
Marie-Emmanuelle Dubois-Pourchaire
Production
Les Trois-Huit
Co-production
Théâtre de Roanne
MIA Annecy.
"Performance, le mot revient au regard du talent des comédiens (...) Une sensibilité qui sert le remarquable texte de Christina Mirjol qui a retenu l'attention de nombreux comités de lecture (Comédie Française, Théâtre du Rond Point...) et qui a été choisi, à juste titre, par le jury des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 1999."
Benjamin Vergély, Le Progrès
"Il y a quelque chose de l'inventaire à la Perec là-dedans, tant dans la brièveté de certaines séquences que dans l’écriture elle-même extraordinairement méthodique...Chez les acteurs aux prises avec quelques 300 personnages, Les cris exigent une belle malice et génèrent, du fait du parti pris de proximité en "bord de langue" une intranquillité formidable."
Marielle Créac'h, Lyon Poche
"Un spectacle qui s’annonce strident."
Lyon Capitale